32km - 885m D+
Tracé et Dénivelé du parcours (Le GPS m'a un peu perdu dans la forêt, ce qui explique le kilomètrage...)
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Dimanche 27 Mai :
Après un samedi pluvieux et plutôt frisquet passé dans notre maison de famille en corrèze, c’est sous un ciel tout aussi menaçant que nous nous approchons d’Ambazac pour ce qui semble être l’Evènement de l’année dans la région (d’accord dans le département… bon ok on va dire dans la ville)!!
Alors le « nous », c’est ma sœur, qui participe au 32km, ma copine qui vient nous encourager (si si un jour j’arriverai à la faire courir !!) et moi.
Le ton est donné quand on arrive dans le centre : une longue file de voiture sur la route garée n’importe comment, des gendarmes qui essayent tant bien que mal de nous indiquer des emplacements encore disponibles et finalement tout le monde qui continue à se garer où il le peut… Bah on va faire pareil, non ? De toutes façons on n’est pas en avance…
10h30 : On arrive dans le village où l’accès aux dossards nous fait passer par tous les stands des sponsors de la course… (viva marketing)
Pas trop d’attente aux dossards, avec en prime un beau T-shirt (bon y’a plus que des tailles M… c’est pas grave, ce sera encore un T-shirt pyjama…) et des épingles à nourrice !!!! ce coup ci promis je les garde et je les ramène pour la prochaine course…
11h00 : Rencontre fort sympathique avec Philippe alias philcrux from kikourou -et toute sa petite famille- qui vise un chrono de 2h30 (ça rigole pas…). On discute, on discute et voilà ti pas que l’heure du départ se rapproche !!
ELo et Elo
Petite pause d'avant course
11h45 : On se place derrière tout le monde (c'est-à-dire environ 2500 personnes…) et je commence à me dire que ça risque de bouchonner sévère, à moins de nous faire courir sur l’autoroute…
Quelques petits étirements pour s’échauffer…
J’aborde cette course sans trop de repères à cause d’un syndrome rotulien apparu 2 mois auparavant (ceux qui en ont eu savent ce que c’est, pour les autres c’est une vraie saloperie que je conseille à personne et qui fait super mal au genou…) et j’ai un peu peur que celui-ci ne me fasse encore souffrir…
12h00 : C’est parti pour le rituel de lancement de la course :
Un hélicoptère, rien que pour nous!!! on se croirait à l'utmb...
Alors ça doit être impressionnant, mais de là où on est on voit rien et c’est tout juste si on entend le bang du départ…
ça y est la course est lancée !!…
On laisse tout le monde nous doubler et on se place en queue de peloton, histoire d'être tranquille
Première erreur... : on a pas fait 1km que déjà on avance plus faute de 2498 personnes qui marchent devant nous ! (ah quand j’ai dit qu’on était derrière, je rigolais pas…)
Ça y est, après environ 1km de marche forcée, on peut enfin trottiner (8km/h selon le garmin, on va pas exploser le chrono... J)
Tiens on repasse devant le départ ! petit coucou à ma chérie et c’est reparti !
Alors ce qui est pas glop ce que je commence déjà à sentir mon genou, donc je suis de plus en plus inquiet pour la suite des événements…
Les 5 premiers km ne sont vraiment pas très agréables : c’est plat et y’a trop de monde… vivement que ça monte !!! au moins il pleut pas…
Oups qu’est ce que j’ai pas dit… On passe à peine le 5ème km que la pluie se met à tomber (ça s’arrêtera plus jusque l’arrivée et ça sera de plus en plus fort… mais ça on le savait pas encore…) Brrrrr en plus il fait pas chaud….
Ça y est première montée !!! cool !!! ah bah non encore des bouchons….. rrrrr !!!! en plus j’ai perdu ma sœur !! J’essaie un peu de l’attendre, mais vu la largeur du sentier, un bon nombre de coureurs me font comprendre qu’il serait de bon ton que je dégage le chemin (en moins poli bien sûr…)
Tant pis, je continue tout seul. Je double pas mal de monde dans la montée (où mon genou ne me fait pas souffrir) mais dès que ça redevient plat, je sens que la douleur revient et encore plus en descente…
On arrive au ravito du 10ème (1h05) et je commence à avoir des doutes sur ma capacité à terminer…
Bon en même temps pour l’instant c’est pas insurmontable, donc je me fixe comme objectif le ravito suivant et… inch allah…
Entre le 10ème et le 14ème, un petit regain de forme, la douleur au genou se stabilise, donc mon moral remonte et me revoilà en train de gambader joyeusement et re-doubler plein de coureurs… (je sais très bien que j’aurais plutôt dû temporiser, mais je pense que j’avais besoin de me lâcher, car c’est hyper frustrant d’avoir de bonnes sensations mais de pas pouvoir y aller à fond à cause d’une gêne hyper localisée…)
15ème km : zut, pourquoi y a pas de ravitaillement ??? j’aurai peut être dû lire la carte qui montrait qu’il était placé au 16ème… bon 1 km c’est pas long, mais la douleur revenant de plus en plus forte, je l’ai trouvé interminable…
16ème km (1h40) : alors, on est à la mi-course… mais je peux plus courir… la solution de l’abandon semble la plus raisonnable… le problème c’est que j’ai vraiment pas envie d’abandonner là, d’autant qu’à part cette douleur, je me sens vraiment bien !!!
La barrière horaire étant de 4h au 26ème km, je me dis que même en marchant tout le reste du parcours, je serais dans les clous… donc c’est décidé, je repars !!
Du 16ème au 21ème, j’avance comme je peux sur un rythme calé aux alentours de 7km/h : en fait, je vais même plus vite en montée qu’en descente, où l’accumulation de boue et les piétinements de tous les coureurs précédents rendent le parcours assez technique…
Je m’arrête tous les ¼ d’heure pour faire quelques étirements, mais dès que j’essaie de recourir : impossible… la douleur est trop forte…
Bien évidemment, j’arrête pas de me faire doubler, et je me rend compte que depuis le début de la course je n’ai jamais été tout seul (on est sur le marathon de paris, ou quoi ????)
Re-zut, je commence à avoir super faim, et j’ai rien pris sur moi pour m’alimenter entre les ravitos…re-rrrrrr : si ça c’est pas une super-mega-mauvaise gestion de course….
Et là, quand on pense que ça peut pas être pire : glissade dans une mare de boue……… ça va y’a pas de mal !! un peu de boue en plus ou en moins… par contre cette chute aura été fatale au bracelet de mon gps (tant pis il finira dans ma poche)
Ravito du 21ème : c’est un peu dur.. en plus avant chaque ravito, ils ont bien pris soin de flécher une « zone pour abandons » que je m’empresse de doubler (enfin, je m’empresse pas, mais je la double quand même)…
Je fais le plein de bananes/raisins secs (quand c’est qu’on oblige à mettre des fraises tagada aux ravitos !!!!????) et c’est reparti sous une pluie toujours aussi froide, mais encore plus forte….
Petit passage sympathique, au bord d’un lac couvert de brume que je ne pourrai immortaliser, faute d’appareil photo waterproof…
Pfouuu, il pourrait pas s’arrêter un peu de pleuvoir ??? ça devient carrément des torrents dans les descentes… en temps normal, je trouverais ça sympa, mais là c’est vraiment la galère…
Ravito du 26ème (3h02) : ça y est, au moins je suis dans les temps !! Je m’arrête un peu… sous la pluie… pas un endroit pour s’abriter… chapeau quand même aux bénévoles de la gendarmerie pour leur gentillesse et leurs encouragements tout au long du parcours!!!!!
Avec tout ça, je me suis toujours pas fait rattraper par ma sœur… j’espère qu’elle va bien… je me décide à l’attendre un peu et j’en profite pour téléphoner à ma copine pour lui dire de pas m’attendre tout de suite… ça me fait du bien de lui parler, d’autant qu’elle a pas de nouvelles de ma sœur : c’est donc qu’elle est toujours dans la course : mon moral remonte un peu !!
Par contre, je me refroidis quand même super vite, donc tant pis, je continue…
De la descente, encore de la descente… j’avais pas souvenir qu’on avait monté autant…
Ça y est on est en bas !!! c’est fini ?? non encore une dernière petite montée… chouette je vais pouvoir me reposer un peu !!!
Ce coup ci ça y est je vois l’arrivée qui se rapproche et je me décide à essayer de trottiner pour passer la ligne…
Je vois ma copine qui fait partie des rares spectateurs à être restés sous la pluie à l’arrivée et j’ai presque envie de pleurer (contre coup de la douleur??) …
Finalement, je finis en 4h et des brouettes et qui c’est que je vois juste derrière moi qui arrive toute rayonnante (enfin si on peut dire sous une pluie torrentielle) : la tite sœur toute contente d’arriver !!! (mais qui aurait bien fait quelques bornes de plus, vu son état de fraîcheur…)
On récupère notre belle assiette en porcelaine et on se dépêche d’aller s’abriter, se sécher, et… repartir à la voiture pour se changer….
Au final, je retiendrai que j’aurai pas dû participer à cette course car au fond de moi je pense que je savais que mon genou était encore convalescent…
Cependant, je suis quand même content d’être aller au bout, car je pense que je l’aurais encore plus mal vécu si j’avais dû abandonner…
Le parcours était sympathique, malgré la pluie et la boue, cependant, j’ai trouvé que le nombre de participants gâchait un peu la fête : pourquoi ne pas limiter à 1000 ou 1500 ?? surtout sur une distance assez courte, où les files de coureurs n’ont pas le temps de s’étirer…
Félicitations encore et toujours à la soeurette, qui est de plus en plus à son aise sur les parcours vallonnés et boueux !!!!!
Un grand merci à ma chérie d’être venue nous encourager sous la pluie avec le sourire !!!
2 jours après : consultation du médecin du sport, reprise sans douleur mais en douceur du vélo et IRM vendredi…
Vivement la guérison définitive…
tous les résultats et photos : http://www.resultatphoto.com/gendarmes07/resulphoto.asp
dimanche 27 mai 2007
Les gendarmes et voleurs de temps
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