Comme beaucoup c’est avec plus de doutes que de certitudes que je me présente sur la ligne de départ de cet ecotrail 2014.
Après 3 ans d’arrêt de la course à pied et une reprise progressive fin 2013 plutôt prometteuse, l’année 2014 s’annonçait pourtant plutôt propice à de belles courses ! Dès le mois de Janvier une gêne au tendon rotulien du genou droit m’a cependant contraint à réduire fortement le volume d’entraînement et début mars une douleur au ménisque externe du genou gauche m’a incité à me mettre au repos complet…
L’avantage par contre, c’est que je suis dans un état de fraîcheur plutôt exceptionnel et que le mental est au beau fixe !
L’idée est donc pour moi de me rassurer sur mon état physique avant d’entamer la préparation de mon objectif majeur cette année, à savoir la Montagn’hard début juillet.
J’ai prévu d’accompagner Thomas qui fait ici son premier trail de plus de 50km et qui ambitionne de passer sous les 10h, ce qui me semble tout à fait raisonnable !
Côté matos, je fais tout pour privilégier la légèreté : sac à dos complet de 2,6 kg avec 1,2L d’eau, un paquet de noix de cajous, des abricots secs, 2 barres, 1 Tshirt de rechange (qui ne servira pas… trop la flemme de retirer le dossard pendant la course) et le matériel obligatoire (y compris ce foutu gobelet qui n’a servi à rien rrrr…).
Côté chaussure, je m’étais décidé à prendre mes vieilles asics de route, avant de les sortir à la dernière minute et… finalement les jeter à la benne vu l’état… Faute d’autre paire, je me résous donc à prendre mes trabucco…
Je laisse la petite famille ce samedi matin et enfourche un vélib pour rejoindre Montparnasse. Rencontre très sympa avec Insomniac Trailer sur le trajet qui me fait rêver avec ses belles courses bretonnes… et nous voilà déjà arrivés sur la zone de départ. Très vite un rassemblement de kikous s’opère, toujours aussi chaleureux ! Je découvre beaucoup de nouvelles têtes… enfin c’est plutôt la mienne qui est nouvelle pour beaucoup et après quelques photos souvenirs on se dirige vers la ligne de départ… euh non, en fait on se dirige derrière tout le monde, très très loin de la ligne de départ…
On part doucement, voire très doucement… mais on est pas pressé et on apprécie d’autant plus les encouragements des spectateurs présents !
La boucle autour de la base de loisir est agréable et nous entrons dans la partie du parcours que je connais le moins, mais que je découvre avec beaucoup de plaisir ! Bon faut dire qu’à la vitesse où on va, on peut apprécier le beau paysage des étangs de la minière et les contreforts du camp de Satory…
Nous atteignons le ravito de Buc en 2h43 et je suis surpris de voir encore autant de monde ! Juste le temps de remplir la poche à eau et c’est reparti sur le même rythme.
Les genoux chauffent un peu, mais pour le moment ça reste raisonnable… En fait, ça tire plutôt sur le plat, donc j’attends les montées pour me « reposer » ! Le profil est un peu plus vallonné, mais avec toujours de grandes phases roulantes… Les km défilent et on se retrouve assez vite dans la forêt de Vélizy avec comme objectif la passerelle au dessus de la N118 du 40ème. Nous la franchissons un peu avant 17h (soit 5h de course), donc tout va bien on est toujours dans la moyenne… Un petit arrêt au 44ème devant mes supportrices préférées ! Bon, mes filles ont mis 5 minutes à me reconnaitre sous mon buff kikourou rouge, mais elles ont pas encore l’habitude de me voir avec…
Passage éclair au ravito de Meudon où on refait une nouvelle fois le plein… Je suis en terrain connu dans cette partie de la forêt où je viens souvent m’entraîner… On monte à l’observatoire faire un premier coucou à la tour eiffel et on replonge dans la forêt.
Nouvel arrêt au stand des supportrices au 51ème où j’attends Thomas qui a un coup de moins bien et qui a ralentit la cadence…
On arrive tranquillement au ravito de Chaville à 19h (7h de course) et je me précipite sur le saucisson et sur les tucs ! pas pu résister…
L’état physique général est bon à part les genoux qui couinent de plus en plus… Je leur en veux pas trop, ça faisait longtemps que je les avais pas sollicité autant et pour le moment ils tiennent quand même le choc…
Thomas retrouve un peu la forme et on reprend donc notre cadence initiale (8 km/h) le long des étangs de Ville d’Avray, dans un décors somptueux surtout au coucher du soleil. On allume la frontale vers le 60ème km et on se retrouve assez vite dans le parc de Saint Cloud… C’est à mon tour d’avoir un coup de moins bien (d’habitude il vient plus tôt, du coup je m’étais dit que j’allais peut être y échapper… ce sera pas pour cette fois), quelques maux de ventre, les jambes qui n’avancent plus… Je serre les dents sur les quelques km qui nous restent avant le dernier ravito qu’on atteint en 8h37 et là ce sont les carrés de chocolat que j’engloutis après 2 gobelets de coca… Aaaah ça va mieux… Dernier arrêt au stand des supportrices au niveau du musée des céramiques et c’est la dernière ligne droite ! Le moral est revenu, heureusement car ce n’est pas la partie la plus bucolique du parcours… M’enfin bon, il faut bien y aller à cette tour eiffel…
Depuis quelques km, on fait le yoyo avec les mêmes coureurs, dont les kikous anne et c2 avec qui on échange quelques encouragements, et le groupe qui termine le off de 160 km (chapeau d’avoir tenu un telle moyenne sur le retour !!).
Petit passage agréable sur l’île saint germain qui vaut le détour, puis la traversée de la Seine, les marches du métro et là on lance le sprint pour l’honneur dans la descente pour finir ensemble en 9h58.
Un peu d’émotion à l’arrivée comme souvent après un bel effort… Celle-ci laisse vite place à une fatigue assez marquée et le retour à la maison est un vrai chemin de croix… Ma femme étant rentrée plus tôt pour coucher les enfants, j’enchaîne les métros jusque Montrouge où les 800m qui me restent à parcourir à pied me semblent une éternité… Je croise des groupes de jeunes qui me dévisagent, ne sachant pas bien où me classer entre l’attardé mental et le junkie en manque…
Finalement, j’arrive enfin et constate que, oui, c’est aujourd’hui que ma voisine fête ses 30 ans avec 60 personnes dans son 50 m2… C’est donc sur fond de rap US que je m’allonge devant la télé pour une séance de comatage devant un documentaire sur les crimes les plus marquants de notre époque… ce qui m’amène vers 5h du matin à finir par m’endormir en rêvant que je cours dans la forêt en cherchant ma fille enlevée par un serial killer belge…
Bilan :
Un lendemain difficile, mais plus de douleurs au bout du surlendemain et reprise du vélo ce mardi (encore doucement quand même…)
Très content d’avoir enfin pu courir cet écotrail qui reste très exigeant, surtout en début de saison…
Beaucoup de rencontres, de sourires, de partages (merci encore sab pour les bonbons haribos, pat, jack pour vos encouragements et tous les autres tout le long du parcours…) autour d’un événement qui restera pour moi une très belle fête
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